Par RN 1

Je regarderai la semaine prochaine en projection privée le film documentaire de Norman Mongan La Petite Morphise ; Marie-Louise O’Morphy and Louis XV annoncé sur notre site au mois de Novembre. Ce film durant environ 70 minutes recevra prochainement une traduction française et sera projeté publiquement à Paris dans quelques mois, à une date indéterminée.

Le réalisateur, Norman Mongan, a effectué beaucoup de recherches sur sa compatriote irlandaise et il a recherché sa trace en France, mais il ne se prétend pas historien. Il ne s'agit pas d'une analyse historique sur Marie-Louise (d'ailleurs quelques erreurs se sont introduites autour de ce film et peut-être, dans le film lui-même) mais de l'occasion de parler d'elle. Il ne faudra donc pas juger ce documentaire sous l'angle de l'exactitude historique. En même temps, son intention n'est pas de porter un jugement sur les maîtresses du roi à la Cour de Versailles, car ce film est basé d'abord sur une extrapolation de l’œuvre du peintre Michael Farrell (voir notre premier article).

Il est envisagé une conférence courte, sur le contexte historique des maîtresses du roi et en particulier, de Marie-Louise à l'occasion de la sortie en France de ce film.

Dans les années 80, l'ambiance en Irlande est bien différente de celle d'aujourd'hui. Beaucoup d'explosions se produisent dans le Sud, la tension est à son comble. La démarche de Michael Farrell, comme celle de Norman Mongan qui a vécu lui aussi cette époque, et ainsi que beaucoup d'Irlandais était de se dire : si Marie-Louise s'offrit au roi pour le plaisir, de son côté l'Irlande se prostitue aujourd'hui, (au profit du Royaume-Uni) mais là, sans aucune raison.

Norman Mongan a été aidé par un américain qui a réorienté l'écriture initiale de Mongan. Pour cette raison, un certain nombre d'éléments culturels français et auvergnats, primitivement insérés par Mongan, n'apparaissent plus, lui donnant une tournure plus politique. Ainsi, il a fait commencer le film consacré à la maîtresse du roi par des images rappelant les explosions des années 80.

L'un des tableaux de la suite de Farrell, nommée Madonna Irlanda.